lundi 16 mars 2009

Jean-Michel Pradel-Fraysse, Rat, 2004


Rat, est une oeuvre qui a été présenté lors de la Grande Exposition sur Walt Disney au Grand Palais en 2006.
J'aime beaucoup cette oeuvre car elle fait preuve de beaucoup de simplicité et de charme à la fois.
Jean-Michel Pradel-Fraysse abandonne toute forme de subtilité pour sa pièce Rat. Un carré de marbre présente une parodie de Walt Disney, distinctif dans sa signature remplie de feuille d'or et par l'orthographe du mot "Rat". En effet, la lettre la plus célèbre se retrouve associée à un rat.

Jean-Michel Pradel-Fraysse nous montre une autre perception de l'univers disneyen et désenchante, très légerement,le Mythe. Cependant, il associe volontairement deux personnages : Walt Disney (du à la typographie) et Mickey (du à l'appelation de "Rat" ce qui sous entend que c'est un animal). L'artiste nous rappel que ces deux personnages sont intimement liés, d'où le mélange des deux lettres.

Cette oeuvre est extêmement déroutante mais reste une oeuvre sérieuse et accomplie. Par l'écriture, l'inter-textualité, l'artiste arrive à nous transmettre une émotion.

Rat est indirectement et étrangement lié aux oeuvres de Nicolas Rubinstein. Tout les deux traitent de la mort. Il font passer un message funéraire à une souris qui est pourtant si pleine de vie et qui est contradictoire à ses valeurs. L'un fait l'autopsie de Mickey et l'autre réalise sa pierre tombale.

Nicolas Rubinstein "Mickey is also a rat"







A ceux qui pensent que l'art contemporain est constitué de petits Mickeys, Nicolas Rubinstein apporte une réponse radicale, " Mickey est aussi un rat ", tel le titre de cette impressionnate exposition où Mickey est mis a nu.


Nicolas Rubinstein, scuplteur-dessinateur, fait l'anatomie de la bestiole comme s'il s'agissait d'une pratique chirurgicale. Il dévoile les parties cachées de notre célèbre souris. Mickey est alors vu comme une expérience scientifique ou le squelette devient celui d'un rat. La figure de Mickey est alors renversée et boulversée par tout un tas d'éléments amusants, grotesques, inquiétants, et étranges. Nous n'avons plus à faire a cette jolie petite souris aux oreilles rondes, si innocente et triomphante soit elle, mais a un choc visuel qui nous raconte la misère que l'on refuse de voir.

Le Mickey que l'on découvre à l'issue de cette exposition nous enlève nos petites illusions de l'enfance et nous plonge dans la réalité. On voit Mickey évolué sous la représentation d'un rat. Cela est très surprenant et en est même drôle. Malgrè la dureté de quelques compositions, l'humour reste maître de l'exposition ce qui nous permet de mieux appréhender les oeuvres.

Notre parcours se déroule comme si l'on assistait à une opération médicale, ou Mickey, privé de son mystère nous montre sa véritable nature, comme un genre de démystification de l'être. L'os et le squelette en tant que mémoire, comme seule trace d'un passé, semble trouver son apogée dans cette exposition. Avec Nicolas Rubinstein, le héros ne veille plus à nous faire rire. Il veikke avant tout et surtout sur notre conscience.
Mickey est dépeint ici comme un vrai animal sauvage. Nicolas Rubinstein met bien en évidence le côté très plastique et recherché de Mickey.

L'Univers de Disney comme source d'inspiration de l'art contemporain



L'univers de Walt Disney, est depuis le milieu du XXème siècle, une source constante d'inspiration pour les artistes du monde entier. Si les personnages de Mickey et Donald, élévés au rang d'icônes de la culture populaire, ont particulièrement inspiré les grands représentants du Pop Art Américain. Quelque soit l'artiste, Mickey est dénaturé, sa ligne est modifiée, ses couleurs transformées et n'apparaît des lors plus comme une souris mais comme un véritable sujet de disection artistique. Le célèbre Sorcier de Fantasia va être réutilisé et confronté à divers transformations, notamment celle du passage de la souris au rat.